Tout commence au XIXe siècle, alors que Bordeaux s'affirme comme la capitale du vin. La légende raconte que “L’Oncle Jean”, négociant sur les quais de la Garonne, quitte la France au début des années 1850 pour traverser l'Atlantique. Sa destination, les Hamptons près de New-York, où une colonie Anglaise et Hollandaise cherche à implanter les premières vignes sur ces terres encore inexplorées par la viticulture.

Après plusieurs années passées à l'étranger, l'oncle Jean revient sur ses terres natales à Cérons, un petit pécule en poche. Vieux garçon, il choisit d'investir dans ce qu'il connaît de mieux, la vigne. Désireux d'assurer un avenir à son neveu, il lui achète un domaine. C'est ainsi que Léon Lafosse prend possession d'un vignoble au lieu-dit Bougella, un terroir chargé d'histoire, autrefois pavillon de chasse du Duc d'Épernon.

À cette époque, on produit du vin avant tout pour sa propre consommation. Mais Léon et son oncle ont une vision différente : ils veulent faire de la vigne un véritable métier et non plus un simple usage familial. Les pratiques agricoles gallo-romaines, qui consistaient à cultiver la vigne dans des clos protégés par des murs en pierre, ont été conservées sur certaines parcelles du domaine. Derrière ces murs, héritage de l'époque, le raisin du Clos Bourgelat mûrit lentement, annonçant une nouvelle ambition. Nous sommes en mars 1889. L'aventure commence.

Une transmission familiale

Transmis de père en fils, le domaine traverse les décennies, témoin silencieux des bouleversements de l’Histoire. Il survit aux épreuves, aux tourments de deux guerres mondiales, aux aléas du temps, du climat et des maladies. À chaque génération, la même volonté persiste : cultiver la vigne avec exigence et passion, préserver un savoir-faire, affirmer l’identité d’un terroir.

Son nom, Clos Bourgelat, trouve son origine dans une évolution linguistique singulière. D'abord mentionné comme le Clos Bougella, qui se traduit du latin par "ce qui concerne le bourg", il est peu à peu devenu le Clos Bourgelat, que ce soit par erreur ou par volonté d'écriture dans les actes notariés. Aujourd’hui déposé, ce nom rare perpétue l’histoire du domaine à travers les âges

Au milieu du XXème siècle, Jacques Lafosse et sa sœur Jeanine Ropars reprennent les rênes du domaine familial. Avec son épouse Marie-Hélène, Jacques amorce un tournant décisif en développant un commerce de proximité. Une dynamique que leur fils Dominique, animé par un esprit d'entreprise, ainsi que son épouse Jocelyne, sauront faire fructifier en  apportant une nouvelle impulsion au Clos Bourgelat.

Arpentant foires et salons ensemble, ils tissent des liens avec une clientèle fidèle, étendant la renommée du domaine bien au-delà de Cérons. De la Bretagne jusqu'à la frontière Espagnol, millésimes après millésimes, les amateurs de vin découvrent, dégustent et collectionnent le fruit de leur travail.

En 2005, leur fils Antoine fait ses premiers pas dans le domaine. Mais pour lui, la question ne s'est jamais posée, il né vigneron. Non par obligation, mais parce qu'il porte en lui un héritage, un savoir, une culture profondément ancrée. Travailler la terre, cultiver la vigne, transformer le raisin en grand vin… Ce n'est pas un métier, c'est une passion viscérale, une évidence qui coule dans ses veines.

Aujourd'hui, le Clos Bourgelat est le fruit d'un équilibre entre tradition et innovation. Les gestes hérités de générations de vignerons se mêlent aux techniques modernes, dans un profond respect du terroir et du vivant. C'est de cette harmonie que naissent les cuvées du Clos Bourgelat, reflets d'un savoir-faire patient et d'une vocation.

Le mystère Bourgelat

Clos Bourgelat trouve son origine dans une évolution linguistique singulière. D'abord mentionné comme le Clos Bougella en 1737, qui se traduit du latin par "ce qui concerne le bourg en opposition à la campagne", il est peu à peu devenu le Clos Bourgelat, que ce soit par erreur ou par volonté d'écriture dans les actes notariés. Aujourd’hui déposé, ce nom rare perpétue l’histoire du domaine à travers les âges

Aucun lien avéré ne repose sur notre domaine à Claude Bourgelat, éminent vétérinaire du XVIIIe siècle et fondateur des premières écoles vétérinaires. En revanche, nombreux sont les vétérinaires parmi nos clients, heureux d'acheter le vin du nom du fondateur de leur école. Une belle coïncidence qui nous réjouit, et qui, d'une certaine manière, perpétue le lien entre notre vignoble et ce nom qui continue de résonner.

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